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Affaire Roches-Noires : «C’était du harcèlement…j’étais quasiment sous pression», affirme Kalindee Bhanji

Archives. Kalindee Bhanji (au centre)

Kalindee Bhanji, l'ancienne Permanent Secretary du Private Office de l'ex-Premier ministre (PM), Navin Ramgoolam, a eu toutes les peines du monde à répondre aux questions lors de son audition, le jeudi 13 décembre, en Cour intermédiaire. C’était lors de son interrogatoire par la poursuite dans le procès intenté au leader du Parti travailliste et à deux anciens hauts gradés de la police dans l'affaire Roches-Noires.

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Kalindee Banji arrivait difficilement à répondre aux questions de la représentante du Bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). En certaines occasions, elle a gardé le silence aux questions qui lui étaient posées. Ces questions concernaient l’achat d’un téléphone portable par le Bureau du PM. La poursuite voulait savoir du témoin à qui ce téléphone était destiné et l’utilisateur de la simcard. 

«Ni le téléphone ni la simcard me disent quelque chose», a répondu Kalindee Bhanji, qui a éclaté en sanglots dans le box des témoins lorsqu’elle répondait aux questions. 

«C’était du harcèlement et j’étais quasiment sous pression à ce moment-là», a confié l’ancienne Permanent Secretary de l’ex-PM.

La séance a dû être suspendue pour permettre à Kalindee Bhanji de reprendre ses esprits. Elle a fait comprendre par la suite qu'elle ne se souvenait plus de ses réponses aux questions de la police en novembre 2015. 

L’ancienne Permanent Secretary du Private Office de l'ex-Premier ministre Navin Ramgoolam a déclaré que ce jour-là les enquêteurs l’ont embarquée dans son bureau et qu’elle a passé plusieurs heures avec eux, sans manger ni boire. Les appels venaient tous les jours du CCID et de l’Icac. «It was harrassment», a-t-elle dit. Kalindee Bhanji dira que cela a impacté sur sa santé.

À maintes reprises, la poursuite s’est plainte auprès du magistrat que son témoin refuse de répondre à ses questions, tout en lâchant que «she’s (Kalindee Bhanji) unwilling to tell the truth». La cour s’offusque alors de cette déclaration et rappelle à la poursuite que c’est son témoin. La poursuite, après plusieurs tentatives, décidera finalement de mettre fin à l’interrogatoire, non sans une mine de déception. 

Dans cette affaire, l'ex-Premier ministre Navin Ramgoolam et deux anciens hauts gradés de la police, Rampersad Sooroojebally et Dev Jokhoo, sont accusés d’avoir ourdi un complot pour que l'homme d'affaires Rakesh Gooljaury fasse une fausse déposition à la police. Cela, après le vol perpétré au bungalow de l’ancien Premier ministre à Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011. Ils plaident non coupable.

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