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Affaire Nadine Dantier : des inscriptions sur la tombe de la victime font l’objet d’enquête

Nadine Dantier
  • Deux dépositions consignées à la police
  • Des prélèvements ADN effectués

La police de Saint-Pierre et de Moka enquêtent sur des inscriptions retrouvées sur la tombe de Nadine Dantier, au cimetière de Circonstance, le mercredi 3 novembre. L’affaire a été rapportée à la police par Caroline Dantier, la mère de la défunte. Une deuxième plainte a été consignée à la police de Moka. Nadine Dantier, une habitante d’Albion, avait 20 ans lorsqu’elle avait été retrouvée morte sur un terrain boisé dans son village. Elle avait été martyrisée avant d’être assassinée, le 25 juin 2003.

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Le nom du présumé commanditaire et celui du présumé auteur de ce crime ont été écrits sur un panneau en bois et placé sur la tombe de Nadine Dantier. Il s’agirait d’un proche de la victime et d’un récidiviste notoire. La police criminelle et la police scientifique ont déjà récupéré des prélèvements ADN sur les lieux, en vue de remonter jusqu’à l’auteur de ces inscriptions. Les Casernes centrales suivent cette affaire de très près.

Le nom d’un des présumés auteurs, comme mentionné sur l’inscription, est celui d’un récidiviste, qui avait déjà été inquiété dans cette affaire. Il s’agit d’un habitué du village d’Albion, fiché comme Habitual Criminal à la police. Il avait été longuement interrogé à plusieurs reprises par différentes équipes d’enquêteurs, notamment la CID de la Western Division et la Major Crimes Investigation Team (MCIT), qui avait pris le relais dans cette enquête. Mais après ses auditions, il avait été autorisé à partir. Face aux enquêteurs, il avait clamé son innocence, en soutenant n’être nullement impliqué dans cette affaire.

Dans sa déposition à la police, Caroline Dantier explique qu’elle s’était rendue sur la tombe de sa fille Nadine dans la matinée du mercredi 3 novembre, lorsqu’elle a vu un panneau en bois. Mention est aussi faite pour remettre en cause un exercice d’exhumation du corps de la défunte, qui avait eu lieu en 2007.

Le deuxième nom inscrit sur la pierre tombale est celui d’un proche de la défunte. Ce dernier avait aussi été entendu par la police dans le sillage de cette enquête. Les enquêteurs avaient recueilli des informations qui privilégiaient un mobile dans ce cas de meurtre. Mais aucune preuve concrète n’avait pu être retracée par la police. Ce proche de Nadine Dantier avait aussi nié en bloc les allégations portées contre lui.

Plus de 18 années se sont écoulées, mais le mystère reste entier. Le dossier est entre les mains d’une équipe d’enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID). Les Casernes centrales comptent sur l’apport des nouvelles techniques scientifiques, mises en place par le Forensic Science Laboratory (FSL), pour tenter une avancée dans l’affaire. La présence d’un deuxième prélèvement d’ADN dans l’échantillon de sperme prélevé sur le corps de Nadine Dantier, a donné une lueur d’espoir.

Les examens d’ADN, auxquels les suspects avaient été soumis dans le passé, s’étaient révélés négatifs. Le prélèvement d’un échantillon de sperme sur la jambe de Nadine Dantier avait permis aux experts de la South African Police Service (SAPS) d’établir que Marcelin Azie n’était pas le meurtrier, malgré des aveux qu’il avait faits. Marcelin Azie avait été ensuite disculpé.
Le corps de Nadine Dantier, âgée de 20 ans, avait été découvert sur un terrain vague à quelques mètres de sa maison, à Albion.

C’était le 25 juin 2003. L’étudiante avait terminé une journée de formation dans un fast-food, mais n’était jamais rentrée chez elle. La police avait alors appris que Nadine Dantier était descendue d’un autobus pour rentrer chez elle. Mais ce n’est que le lendemain que son corps avait été découvert sur un terrain vague. L’autopsie avait attribué son décès à une strangulation, mais avait aussi déterminé qu’elle avait été violée peu avant sa mort.

 

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