Affaire Gro Derek : la poursuite parle «d’attitude peu coopérative» envers la police

Le procès intenté à Rudolf Derek Jean Jacques, dit Gro Derek, et Bruno Wesley Casimir, accusé d’être le complice, pour trafic de drogue s’est poursuivi aux Assises devant le juge Prithviraj Fekna.

L’audition de ce mardi 4 octobre a été marquée par le réquisitoire de la poursuite.

Mes Denis Mootoo et Asha Ramano-Egan, représentants du parquet, ont pris chacun la parole pour expliquer la nature du délit, les faits et les circonstances établies.

Gro Derek et Bruno Casimir savaient pertinemment de quoi ils sont accusés, selon les avocats de la poursuite qui n’ont pas manqué à faire ressortir « l’attitude peu coopérative » des deux prévenus envers la police au moment de leur arrestation.

La poursuite a signifié aussi son intention d’amender l’information contre Gro Derek et Bruno Casimir. Au lieu de 6 kilos [voir plus loin], la poursuite veut que les deux prévenus soient poursuivis pour trafic de 800 grammes d’héroïne.

Me Deepak Rutnah, avocat de Gro Derek, a objecté. Les avocats de la défense feront leurs plaidoiries mercredi matin 5 octobre.

Gro Derek fait l’objet de trois chefs d’accusation de trafic de drogue. Il lui est reproché d’avoir délivré, en deux occasions, environ six kilos d’héroïne, répartis dans des bouteilles en plastique, à Seewoosing Dayal.

Sous le troisième chef d’accusation, Gro Derek aurait remis 45 000 euros [environ Rs 1,8 million] pour financer l’importation d’héroïne à l’île Maurice en provenance d’Afrique entre janvier et mai 2012 à Baie-du-Tombeau.

Bruno Casimir répond, lui, de deux chefs d’accusation. Il est accusé d’avoir transporté les bouteilles remplies de drogue en mars et avril 2012.

Ledweena Ramasawmy-Mohun