Faits Divers

Affaire Gaiqui : les policiers font entendre leur voix sur Facebook

D'habitude, ils parlent à voix basse ou en mode off record. Il est alors difficile de connaître l’état d’âme des policiers qui, en temps normal, ne commentent pas les sujets brûlants d’actualité. S'ils le font, c’est dans un cercle fermé de proches ou de collègues. Mais ces derniers jours, grâce à Facebook, on assiste à un déferlement des sentiments de ces hommes en uniforme ou limiers en civil.

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Sur les pages Facebook, ils sont nombreux les policiers et policières à avoir remplacé leur photo de profil par le slogan écrit noir et blanc « Je SUIS CID » ou encore « Je suis zavocat en panel ». Cela en signe de solidarité avec leurs collègues depuis la diffusion de l'image de David Gaiqui menotté et enchaîné à une chaise dans les locaux de la Criminal Investigation Division de Curepipe.

Ce qu’on peut appeler comme l’affaire Gaiqui a choqué. La photo a été reprise et partagée par d'autres Facebookers qui n'ont pas hésité à qualifier ce traitement « d’inhumain et de révoltant ». La réaction des policiers ne s’est pas fait attendre. Très présents sur le réseau social, ils ont livré leur état d’âme après cette pluie de critiques qui s'est abattue sur la CID de Curepipe.

Les avocats, qui se sont regroupés pour assurer que les droits du détenu David Gaiqui soient respectés, en ont pris pour leur grade par ces policiers qui ont donné le ton via différents ‘posts’ à visage découvert. « Vivre les voleurs, voleur fans club, pas tous nous ban voleurs, kan la police gagne zot fauder pas bater, besoin amen zot picnic manze boir sou », écrit un sergent de police basé à la CID de la Central Division qui défend le ‘strip search’ (fouille corporelle). Très vite, il est rejoint par un des syndicalistes de la police Jaylall Boojhawon. « Voleurs ena plus valeur aster, assister de zot panel », ironise le policier et représentant de la Police Officers Solidarity Union. Le ton monte à l'encontre des avocats. « Vivre les zavocats pour defan ban voleur avec larzan coquin » ou encore « avocat vine looker ».

Mais ceux qui ne partagent pas les points de vue de ces policiers n'hésitent pas à leur donner la réplique. « Kan fini faire strip search, pas remet so linge lor li, attache are menot met li lor chaise, c'est révoltant (…) allez chercher une autre méthode de torture pour que les criminels avouent leur forfait », écrit une internaute indignée.

 

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