Faits Divers

Affaire de pot-de-vin : un architecte écope de deux ans de prison

Reconnu coupable d’avoir réclamé un pot-de-vin de Rs 100 000 à un entrepreneur en bâtiment, l’architecte Hamed Bhoosee a écopé, jeudi, d’une peine de deux ans de prison infligée par la cour intermédiaire. Il a fait appel du verdict et a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 25 000.

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Hamed Bhoosee, architecte en chef au ministère des Infrastructures publiques, a écopé, le jeudi 22 septembre, d’une peine de deux ans de prison. Cet habitant de Quatre-Bornes, âgé de 46 ans, a été jugé coupable d’abus dans l’exercice de ses fonctions.

La sentence, infligée par la cour intermédiaire, a été prononcée à l’issue d’un procès intenté par l’Independent Commission against Corruption (Icac). L’architecte a été reconnu coupable d’avoir, en mai 2012, réclamé Rs 100 000 à Armon Kistnen, un entrepreneur en bâtiment, afin de lui faciliter la tâche dans un projet d’extension du département des urgences et des accidents de l’hôpital du Nord.

Rs 100 000

À l’énoncé du verdict, Hamed Bhoosee a donné avis d’appel. Il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 25 000. Lors de son témoignage en Cour, son accusateur, l’entrepreneur Armon Kistnen, avait soutenu qu’il avait refusé de donner le montant réclamé et qu’il avait éprouvé beaucoup de difficultés, par la suite, à finaliser le travail.

Armon Kistnen a ajouté qu’il était le responsable du projet d’extension à l’hôpital du Nord. Et l’accusé était, lui, l’architecte désigné pour ce projet. Au moment des faits, Hamed Bhoosee était l’architecte principal suppléant au ministère des Infrastructures publiques.

Les deux hommes tenaient alors des réunions chaque semaine pour s’assurer que le travail avançait selon le plan établi. Selon l’accusateur, les ennuis ont commencé lorsqu’il a refusé d’acheter des matériaux chez les fournisseurs recommandés par Hamed Bhoosee. Lorsque l’accusé est parti en congé, soutient Armon Kistnen, un autre architecte a été nommé pour le remplacer et tout fonctionnait à merveille.

Toutefois, lorsque l’accusé a repris le travail, les choses ont empiré. Car, selon l’entrepreneur, l’architecte a commencé à boycotter le travail, à remettre en question les échantillons de matériaux approuvés en son absence et à faire pression sur les travailleurs.

Et un jour, soutient Armon Kistnen, en allant voir Hamed Bhoosee au ministère des Infrastructures publiques, à Phœnix, l’architecte lui a réclamé Rs 100 000, vu que le projet touchait à sa fin. L’entrepreneur avait, pour sa part, besoin du feu vert de l’accusé avant de hand over le chantier au ministère des Infrastructures publiques.

Dans sa déposition à l’Icac, Hamed Bhoosee a nié les faits. Il était défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel. La défense avait rétorqué que le plaignant a rapporté l’affaire contre Hamed Bhoosee, car l’architecte avait recommandé des déductions du montant qui lui était dû.

 

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