Faits Divers

Affaire de cœur: des photos intimes de la seconde épouse envoyées à sa famille

Une mère de famille, habitant Terre-Rouge, 44 ans, vit dans l’humiliation depuis décembre 2014. Ses proches ont reçu des photos d’elle, nue, avec le mari de sa cousine, avec qui elle avait contracté le mariage religieux (nikaah). Elle soupçonne que les photos ont été envoyées par sa rivale et réclame justice. « La vengeance est un plat qui se mange froid », dit le proverbe. Et une fois de plus, il s’est avéré vrai. Fazila (prénom fictif) s’est retrouvée dans de beaux draps, lorsque sa cousine est tombée sur des photos d’elle en tenue d’Eve, sur le portable de l’homme qu’elles se partagent toutes les deux. Cette dernière, habitant Bel-Air-Rivière-Sèche, a fait développer les clichés dans un studio, situé dans la capitale, avant de les envoyer aux proches de Fazila, accompagnés d’une lettre. Selon notre interlocutrice, qui a sombré dans la dépression depuis, ses proches étaient au courant de cette liaison qu’elle entretenait avec l’époux de sa cousine.

Calvaire

Même si cette affaire ne fait pas encore grands bruits, cela a de mauvaises répercussions sur la vie de cette mère de trois enfants, notamment sur le plan social car elle a toujours joui d’un grand respect dans son entourage. Fazila allègue être victime de harcèlement par l’habitante de Bel-Air-Rivière-Sèche. Une lettre de recommandation, émise par le ministère de la Santé, soit le « Medical Social Service », en date du 9 février 2015, a été adressée à la police pour lui demander de prêter assistance à Fazila. « Patient is depressed because one of her relatives, a lady residing at Bel-Air-Rivière-Sèche, is harassing her. She has smashed her windows pane and she is sending nude photos to her relatives. Patient is depressed and cannot sleep », peut-on lire dans la lettre. Fazila nous raconte avoir décidé de refaire sa vie, quelques années après le décès de son époux, survenu en 2006.  Un de ses proches lui demande d’accepter la demande en mariage du mari de sa cousine qui la courtise depuis cinq ans. Fazila dit avoir fait le mauvais choix car, depuis, elle vit un véritable calvaire.  « J’ai été agressée par ma cousine qui était venue chez moi avec d’autres proches et avait même brisé une vitre. Elle m’a même menacée de me défigurer », déclare Fazila. La quadragénaire a porté plainte au poste de police de Terre-Rouge, mais cela n’a pas empêché l’épouse de récidiver. « Mo ena l’impression ki pena la loi pou moi. Mo fer déclaration pou menaces de mort et pou agression. Mais la police pa pran aukaine sanctions », déclare Fazila. Le pire arrivera, toutefois, lors des préparatifs du mariage de son fils, en décembre 2014. Le frère de Fazila et ses proches reçoivent les photos compromettantes d’elle. Celles-ci ont aussi été expédiées aux beaux-parents du futur marié. [blockquote]« Get kouma li ene nimporte, aster la pena aucune solution pu li, li bizin suicider », aurait écrit l’expéditrice dans une lettre accompagnant les clichés.[/blockquote] Fazila dépose une plainte au CCID le 29 décembre 2014. Un mois après, l’affaire a été transmise au poste de police de Terre-Rouge.

Tampon

Dès le départ, Fazila dit soupçonner que l’auteur de cet acte n’est autre que sa cousine. Ses soupçons seront confirmés lorsque le mari de cette dernière serait venu lui remettre une enveloppe contenant ces photos avec le tampon d’un studio. Celle-ci, selon notre interlocutrice, aurait été retrouvée dans le sac de la suspecte. Sans perdre du temps, Fazila dit avoir remis l’enveloppe à la police mais que celle-ci n’aurait jamais inquiété sa cousine. [blockquote]« Mo comprend reaktion madame la, ki insulter et batte moi. Mais zamais mo pou pardonne li pou sa scandale la finn créer avec photos la. La justice bisin fer so travail et puni li », déclare Fazila.[/blockquote] Selon une source policière, les photos auraient été expédiées du bureau de poste situé au bâtiment Emmanuel Anquetil à Port-Louis. Toutefois, Fazila déplore la lenteur de la police dans cette affaire. Ainsi, elle compte se rendre à la Cybercrime Unit de la police pour solliciter de l’aide. Jusqu’à présent, selon nos recoupements d’informations, il n’y a aucune preuve concrète pour arrêter l’auteur. La police compte le retracer à travers le CCTV.
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