Affaire Betamax : ce que disait le rapport Bhadain

Les problèmes de Roshi Bhadain avec le contrat Betamax remontent à bien avant son élection dans l’équipe de l’Alliance Lepep. C’est l’ancien cabinet de forensic auditing de l’ex-ministre, Insight Forensics, qui avait produit un rapport accablant sur les activités de la STC dès février 2011. Showkutally Soodhun était alors ministre de tutelle, le Mouvement socialiste militant (MSM) étant en alliance avec le Parti travailliste (PTr).

Au chapitre Betamax, Insight Forensics attire l’attention sur cinq points suspects :

• Avant Betamax, la STC retenait les services de deux vaisseaux différents pour transporter l’huile blanche et le fioul. Betamax transportait les deux en même temps, ce qui comportait des risques de contamination.
• Les membres du board de la STC reçoivent un rapport de BDO sur le Red Eagle à 21 heures le 26 novembre 2009. Le lendemain, à 11 heures, se tient une réunion durant laquelle le board approuve le contrat avec Betamax. Une précipitation qui interpelle les rédacteurs du rapport.
• Le contrat a été signé sans attendre l’avis du Parquet.
• Aucune preuve écrite que le ministère des Finances a donné son feu vert à l’Implementation Agreement, une garantie que l’État serait responsable des obligations de la STC si elle était dans l’incapacité de les remplir elle-même.
• BDO avait fait une première évaluation de l’offre de Betamax pour le compte de la STC, mais une seconde évaluation a dû être commandée concernant les coûts du projet qui n’avaient pas été pris en considération.