Les protagonistes de l'affaire Bet 365 ont défilé, vendredi, au CCID. Roshi Bhadain a, lors de son interrogatoire, vendredi, a démonté les allégations de Husein Abdool Rahim qui l'accuse d'avoir comploté pour qu’il jure un faux affidavit pour faire tomber Ravi Yerrigadoo.
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Arrivé dans les locaux du CCID vers 10 h 15, l'ancien ministre a été entendu pendant près de huit heures. Roshi Bhadain a expliqué aux hommes de l'ACP Devanand Reekoye les circonstances de sa rencontre avec Nad Sivaramen, Yasin Denmamode et Husein Abdool Rahim. Il a tenu à écrire lui-même sa déposition.
Roshi Bhadain a soutenu qu'il n'a pas participé à la rédaction de l'affidavit. Il dit l'avoir revu, le lendemain. « Il avait retenu les services d'Ashley Hurhangee et de l'avouée Nanda Hurhangee. Il avait décidé d'aller de l'avant avec l'affidavit. » Pour lui, Husein Abdool Rahim n'a fait que se servir des gens autour de lui. « C'est un escroc », a-t-il soutenu.
Selon l'ancien député, derrière le retournement de veste de Husein Abdool Rahim, « il y a une machination et une motivation politique ». Roshi Bhadain a été ensuite autorisé à partir. Il était 18 h 40.
Roshi Bhadain a tenu à préciser qu'il n'a fait que donner des conseils à Husein Abdool Rahim, bien avant que toute cette affaire n'éclate au grand jour. « J'étais pris dans la campagne électorale à Belle- Rose/ Quatre-Bornes, lorsque Nad Sivaramen m'a appelé le 10 septembre. Il m'a dit qu'il avait une personne pour « disclose enn gro case » et qu'elle avait besoin d'un avocat surtout qu’elle avait reçu des menaces », a-t-il ajouté.
L'homme de loi dit avoir accepté de les rencontrer à son bureau le soir même, sur l'insistance du directeur des publications du groupe La Sentinelle. « Linn (Husein) rakont so zistwar. Mo konn Ravi Yerrigadoo tre byen. Ti ena anomali dan la fason li ti pe rakont sa zistwar la. Il m'a montré les documents portant l'en-tête du bureau de l'Attorney General et la signature de ce dernier, puis le manuscrit. Je lui ai dit que s'il dénonçait un cas de corruption à l'Icac, il bénéficierait d'une protection en vertu de l’article 49 de la Prevention of Corruption Act. Et je lui ai également précisé que s'il comptait faire éclater cette affaire, il fallait que cela soit la vérité. Je lui ai conseillé de jurer un affidavit et d'y ajouter les annexes. Bien sûr, c'est à l'Icac de mener son enquête. J'ai donné une opinion légale à un client, il incombe par la suite au client de suivre ce conseil ou non. Avec les éléments que j'ai apportés à la police, Husein Abdool Rahim devra bientôt faire face à la justice. »
Ravin Yerrigadoo confronté aux messages de WhatsApp
L’ancien Attorney General, accompagné de son avocat Ravin Chetty, a fourni des détails sur les messages WhatsApp échangés avec Husein Abdool Rahim.
Me Shakeel Mohamed : «Husein n’avait pas encore contacté La Sentinelle...»
« Husein m’a raconté tout ce qu’il a dit dans son affidavit. Il n’avait pas encore contacté La Sentinelle quand il est venu me voir. J’ai fourni ce détail à la police. »
Me Hurhangee remet des conversations de WhatsApp à la police
L’avocat Ashley Hurhangee a remis le contenu des messages WhatsApp aux enquêteurs, où le parieur professionnel indique à son ex-petite amie qu’il pouvait faire tomber Ravi Yerrigadoo. « Am the guy who can make the Attorney General fall down. »
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