Face à une réclamation de Rs 40 millions de dommages et intérêts du gendre de Dawood Rawat, l’État, le commissaire de police et son assistant avancent n’avoir voulu que protéger le système financier mauricien. L’intéressé réitère la thèse d’une « vendetta politique » et en veut pour preuve l’absence de poursuites formelles contre lui.
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Une audience dans le cadre de la plainte logée par l’ancien Chief Executive Officer (CEO) de la défunte Iframac, Brian Burns, a eu lieu le jeudi 21 novembre, devant la Cour suprême devant le Master and Registrar. Brian Burns, gendre de Dawood Rawat et époux de Laina Rawat, réclame Rs 40 millions de dommages à l’État, au commissaire de police (CP) Mario Nobin, et à l’Assistant-Commissaire de police (ACP) Heman Jangi. Ce qui fait suite à son arrestation le 25 mai 2015, dans le cadre de l’enquête de police sur les allégations d’irrégularités au sein du défunt groupe BAI/Bramer.
Le gendre de Dawood Rawat a fait parvenir par l’entremise de son avoué, Me Bhooneswar Sewraj, Senior Attorney, un document en guise de réponse à la défense soumise par les défendeurs. L’affaire sera entendue ultérieurement.
Le jeudi 17 octobre, les défendeurs (l’État, le CP et l’ACP) ont soumis, par le biais de Me Verna Nirsimloo, Chief State Attorney, une copie revue de leur défense. Les trois nient devoir la somme de Rs 40 millions au gendre de Dawood Rawat. Les défendeurs avancent que le système financier « était à risque » après l’éclatement de l’affaire et qu’il a fallu apporter des amendements aux lois existantes, afin de protéger le système financier. Ils nient toute motivation politique contre Brian Burns. L’État, le CP et l’ACP soutiennent, dans leur défense, que la police a enquêté sur une fraude massive impliquant plusieurs milliards de roupies. L’arrestation de Brian Burns s’est faite sur la base de soupçons raisonnables selon eux.
Et le 21 novembre 2019, Brian Burns a dans sa réponse écrite réitérée que « la manière dont il a été arrêté avec ses proches, tous liés à Dawood Rawat, donne à penser que le processus a été manipulé et que c’est une vendetta politique plutôt que des mesures pour protéger le système financier ». Il ajoute qu’il « n’existait aucun motif raisonnable » de le soupçonner d’avoir commis un crime. Surtout un qui nécessitait une arrestation et une détention. Il ajoute que si la police était en présence de preuves incriminantes ou de faits qui l’incriminaient, des poursuites auraient naturellement suivi. Or dit-il tel « n’est pas le cas ».
Il en veut pour preuve le « fait que toutes les accusations provisoires portées contre lui aient été rayées par la cour, deux ans plus tard sans qu’aucune affaire principale ne soit logée ». Cela constitue selon lui, une preuve que la police n’avait « aucun motif raisonnable » de l’arrêter. Le gendre de Dawood Rawat évoque, dans sa plainte, un « traitement injuste » de la part de certains membres du Central Criminal Investigation Department. Le principal concerné qualifie son arrestation « d’arbitraire » et déclare qu’il a été placé durant une nuit en cellule au centre de détention de Moka, avant d’être libéré sous caution.
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