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Affaire BAI - Brian Burns : «J’étais comme incarcéré à ciel ouvert»

Le gendre de Dawood Rawat et époux de Laina Rawat ne compte pas rester les bras croisés. Après la décision du tribunal de Rose-Hill de rayer les accusations provisoires contre lui, Brian Burns attend maintenant le retour de vacances de son avocat.

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«C’est difficile de réaliser ce qui s’est passé.» Propos de l’ancien Chief Executive Officer (CEO) d’Iframac, Brian Burns, jeudi 27 avril 2017, après sa comparution devant le tribunal de Rose-Hill. Nous l’avons rencontré en compagnie de ses proches au Hennessy Park Hotel, à Ébène.

« À hier, encore (Ndlr : mercredi 26 avril), je devais me présenter régulièrement au poste de police », explique le gendre de Dawood Rawat. Cela faisait partie des conditions que lui avait imposées le tribunal en marge de sa remise en liberté sous caution. Une démarche qu’il n’aura plus à s’imposer après la décision de justice. « J’ai été incarcéré à deux reprises dans cette affaire, dont une fois pour être arrivé au poste de police avec 27 minutes de retard. Je ne souhaite à personne de vivre cela », relate Brian Burns.

Durant ces deux ans, Brian Burns déclare avoir été comme « emprisonné à ciel ouvert ». Cela, du fait qu’il a été sans emploi. « C’est comme si j’avais des fers aux pieds ». Que compte-t-il faire maintenant? « Je vais voir du côté des constructeurs automobiles pour avoir une idée des perspectives... » dit-il.

Et quid de ses revendications contre l’État ? « Il est clair que je ne vais pas rester assis, car nous avons beaucoup souffert. Pour l’heure, j’attends le retour de mon avocat Gavin Gover. À partir de là, nous serons en mesure de décider de la marche à suivre ».

« On n’a pas dormi hier soir (mercredi). J’ai beaucoup prié et je suis contente qu’il soit finalement libre », confie Laina Rawat.

Le tribunal de Rose-Hill a rayé les quatre accusations provisoires contre Brian Burns. À l’appel de l’affaire, Me Mohana Naidoo, du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), a demandé un renvoi afin de d’examiner des documents soumis par la police ce jeudi matin. Me Sailesh Seebaruth, avocat des Rawat, y a objecté.

Des milliards de roupies

C’est le soulagement pour le couple.

Il a invité le tribunal à considérer un précédent avertissement émis dans l’affaire. Il s’agissait de celui de la magistrate Sophie Chui Yew Cheong, indiquant à la poursuite que si les accusations formelles ne sont pas logées au 27 avril 2017, elle allait rayer les accusations provisoires contre Brian Burns.

La magistrate a souligné qu’elle n’est pas satisfaite des raisons avancées pour le renvoi. Elle a donc rayé les accusations provisoires contre Brian Burns.

Brian Burns était accusé, à titre provisoire, d’avoir blanchi Rs 355 millions entre 2010 et 2015 au préjudice des investisseurs et détenteurs de polices d’assurances au sein d’Iframac et de la British American Insurance.

Il lui était aussi reproché d’avoir fait une fausse déclaration à l’auditeur d’Iframac et d’avoir agi de concert avec l’autre gendre de Dawood Rawat, Claudio Feistritzer et d’autres directeurs d’Iframac pour détourner plusieurs milliards de roupies vers les comptes personnels de Dawood Rawat et de ses proches. Il était aussi accusé d’avoir donné des directives pour transférer plus d’un milliard de roupies représentant les investissements des détenteurs de polices d’assurances, au sein de la BAI Co (Mtius) Ltd. Brian Burns avait rejoint Iframac quelque mois avant l’éclatement de l’affaire BAI.

Sa femme Laina, la sœur de celle-ci Adeela Rawat et Claudio Fesitritzer ont, eux, bénéficié d’un non-lieu, devant le tribunal de Curepipe, mardi 25 avril 2017.  

 

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