Les critères pour être admis en Lower VI (Grade 12) ont été revus. Dorénavant, il ne faut que trois 'Credits' pour y accéder. Le ministère de l'Éducation l'a fait savoir en Cour suprême, vendredi matin.
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« On a gagné une bataille. Justice a été rendue aux étudiants venant des milieux défavorisés ». Ce sont en ces termes que Ramparsad Mungur a favorablement accueilli la nouvelle. Le secrétaire de la Managers of Private Secondary Schools’ Union (MPSSU) précise toutefois que c’est une décision temporaire, puisque la circulaire indique que "for 2018, exceptionally, students who have passed SC with only THREE (3) credits (or have obtained the G.C.E "O" Level equivalent with Grade C or better in only THREE (3) subjects at one and the same sitting may be considered for promotion to Grade 12 (...)"
Toutefois, pour 2019, les critères pour l'admission à cette classe sont de quatre 'Credits'. "For admission to Grade 12 in 2018 and in 2019, students will be required at least FOUR credits (or the GCE equivalent) at one and the same sitting (...)"
Ramparsad Mungur ajoute que le syndicat va tout faire pour que les critères pour 2019 soient revus. « Nous allons demander une rencontre urgente avec la ministre de l'Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, pour en discuter et faire valoir notre point de vue afin de maintenir le critère de trois 'Credits'. Si, au bout d'un mois, nous ne sommes pas satisfaits, nous irons encore une fois en Cour pour une Judicial Review».
Dans une circulaire en date du 12 mai 2017, le ministère de l'Éducation annonçait que, pour être admis en Lower VI, il fallait obtenir "five Credits" en 2019 et, qu’exceptionnellement, quatre 'Credits' seront acceptés en 2018. Faisant suite à cette décision, la MPSSU a réclamé une Judicial Review en septembre dernier. C'est ainsi que, vendredi matin, le ministère a annoncé les nouveaux critères qui s'appliqueront pour le prochain exercice d'admission en Grade 12, après la proclamation des résultats du School Certificate, ce mercredi 17 janvier.
11 129 des 15 532 candidats ayant participé aux examens du SC, en 2016, avaient réussi aux épreuves, dont 40 % ont décroché des Credits, soit les grades 1-6.
Examens du HSC : une nouvelle lettre circulaire du ministère de l’Éducation attendue
La Managers of Private Secondary Schools’ Union (MPSSU) a retiré, le vendredi 12 janvier 2018, la motion qu’elle avait déposée en Cour suprême pour contester les nouveaux critères d’admission en Lower VI. Le syndicat affirme que sa démarche n’a plus sa raison d’être, car le ministère émettra prochainement une nouvelle circulaire énonçant les critères d’admission.
Les nouvelles conditions pour être admis en HSC sont en vigueur depuis le 19 mai 2017. Les collégiens devaient obligatoirement avoir décroché cinq « Credits » aux examens du School Certificate pour être admis en Lower VI et, éventuellement, prendre part aux examens du HSC.
La MPSSU plaide pour le maintien des anciens critères, qui permettaient aux collégiens ayant trois « Credits » de poursuivre leurs études secondaires, car le nouveau seuil imposé par le ministère de l’Éducation est discriminatoire à l’encontre de ceux qui n’ont pas de moyens financiers adéquats.
Réactions
Vasant Bunwaree (ancien ministre de l’Éducation) :
« Mieux vaut tard que jamais. Le bon sens a prévalu. Ce qui est dommage, c'est d'avoir créé un stress inutile sur les étudiants, parents, enseignants et la population en général. La décision d’exiger cinq Credits allait contre les plus faibles. Je pense qu'ils ne vont pas changer leur décision pour ne pas perdre les prochaines élections».
Kadress Pillay (ancien ministre de l'Éducation) :
« C'est une bonne décision. Ce sont surtout les enfants de la classe ouvrière qui obtiennent trois Credits et qui fréquentent les collèges privés. C'est un crime qu’ils ne puissent pas continuer leurs études. Il faut revoir les critères de la Public Services Commission qui permettraient aux détenteurs de trois Credits et de deux A Level de postuler pour certains postes au sein de la Fonction publique... »
Suttyhudeao Tengur (président de la Government Hindi Teachers' Union :
« C'est une décision plus politique que pédagogique. Elle n'est pas bénéfique aux étudiants, parce qu'ils ne peuvent atteindre le niveau souhaité. S'il y a autant de chômage aujourd'hui, c'est parce que ces personnes n'ont pas le niveau attendu. Les dirigeants ne doivent pas oublier que nous avons besoin d'une main-d'œuvre pointue et intelligente pour le marché du travail... »
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