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Activités illicites : des carrières de rochers voient le jour sans permis

Vos rochers valent de l’or mais on ne vous le dit pas. Certains propriétaires se laissent mener en bateau par les extracteurs de rochers, alors que d’autres leur offrent volontiers leurs terrains.

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Des chantiers d’épierrage se transforment en carrières de rochers. Depuis le début de la semaine, la police de l’Environnement effectue des descentes dans plusieurs régions pour mettre un frein à ces activités illégales. Deux entrepreneurs ont été épinglés alors qu’un troisième le sera cette semaine. Les carrières illégales feront l’objet d’une campagne d’avertissement.

Des inspecteurs du ministère de l’Environnement ont émis un ordre d’arrêt des travaux à un entrepreneur de Goodlands. Il utilisait une pelleteuse et une foreuse sur un terrain du village. Il a été pris en flagrant délit. C’est à la suite d’une plainte d’un parlementaire que le sergent Doolooa et le constable Sunth, de la police de l’Environnement du Nord, se sont  rendus sur un terrain non loin du Goodlands by-pass. Dans un champ, ils sont tombés sur un trou faisant plus de cinq mètres de profondeur leur barrant la route. En empruntant un autre chemin, ils ont pu mettre la main sur les deux machines qui opéraient au fond d’une carrière de pierres basaltiques.

Or, exploiter une carrière sans avoir effectué un Environmental Impact Assessment (EIA) est un délit grave. Selon l’Environment Protection Act (EPA), un permis est requis pour toute exploitation d’un terrain sur une profondeur de plus de 1m50. Une deuxième carrière a été découverte dans le Nord et une troisième à Albion. Dans le dernier cas, l’exploitant est recherché. Ces entrepreneurs risquent une amende de Rs 50 000 à Rs 100 000 et quatre ans de prison.

D’ailleurs, de nombreuses plaintes surviennent concernant des épierrages bruyants. Toutefois, cette pollution sonore cache une exploitation illicite de rochers. Ces matériaux basaltiques se vendent à prix d’or, jusqu’à Rs 65 000 par camion. Selon une source, les entrepreneurs proposent aux propriétaires de terrains agricoles d’effectuer gratuitement l’épierrage et l’aplanissement. Ces champs se transforment en carrières avec des trous et des canaux de plus de six mètres de profondeur. Les rochers sont, eux, transportés ailleurs pour être taillés et placés.

Une réunion s’est tenue mardi au ministère de l’Environnement. Le problème des carrières de rochers illégales a été évoqué. Il a été question de lancer une campagne pour avertir les propriétaires de terrains que cette activité est illégale.


Coffré pour comblement illégal

Un promoteur du Nord a, lui, été épinglé pour comblement de marécage. Une de ses pelleteuses remplissait une mare avec des rochers, à Pereybère. Le promoteur effectuait ces travaux sans avoir informé le ministère de l’Environnement. Le comblement d’un marécage est illégal. Après une descente de la police de l’Environnement, lundi, le promoteur a reçu un ordre d’arrêt des travaux le même jour. La police est en présence de preuves : témoignages, dénonciations, images aériennes. Le prévenu risque une amende allant jusqu’à Rs 100 000 et quatre ans d’emprisonnement.

Les employés font de la résistance

Lors de la descente de la police de l’Environnement à Goodlands, les conducteurs des machines s’en sont pris aux policiers. L’un d’eux a immobilisé le 4x4 des policiers avec son véhicule. Selon une source proche de l’enquête, il a refusé de déplacer son véhicule tout en affirmant que les policiers ne devraient pas se trouver sur le terrain. Il a fallu l’intervention de la police de Goodlands pour que les conducteurs soient maîtrisés. Ils ont été relâchés après avoir fait leur déposition.Il leur est reproché d’avoir « fait obstruction à des policiers dans l’exercice de leurs fonctions ».

 

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