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Action policière : une motocycliste allègue avoir été malmenée par une équipe de la DSU

Sarah, une mère de famille de 38 ans, allègue avoir été malmenée par des policiers de la Divisional Supporting Unit, en pleine journée du lundi 18 septembre alors qu’elle était garée sur un parking en face d’un magasin rue Edith Cavel, à Port-Louis. Récit.

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« Ce jour-là, explique la trentenaire à notre rédaction, vers 11 h 30, je me trouvais à l’avenue Président John Kennedy. Je devais me rendre à un magasin d’appareils électroménagers, situé à une vingtaine de mètres de l’endroit où je me trouvais. J’ai décidé de pousser mon scooter et de me garer sur un parking. Je parlais avec le responsable du magasin, qui était aussi sur le trottoir. Je me tenais assise sur ma moto (qui n’était pas en marche) avec mon casque sur la tête », relate Sarah.

Au même moment, une voiture blanche s’est arrêtée à sa hauteur. à son bord, deux hommes et une femme. Et de poursuivre que le chauffeur lui aurait lancé : « Ou pe comett enn ofans. Je lui ai répondu que je ne roulais pas. Il a commencé à élever le ton et  je lui ai demandé ‘kioute ou’. Il a alors lancé à ses collègues : ‘Lev li nu ale’. J’ai protesté et je lui ai demandé une fois de plus qui il était. »

Une femme est descendue de la voiture, selon Sarah. « Elle m’a demandé de lui présenter mon permis de conduire et qu’elle est de la police. Zot pena manyer koze. Madam-la dir mwa li ki poz kestyon. Entretemps, les autres policiers m’insultaient et bloquaient la circulation. Des membres du public se sont attroupés. J’ai répliqué à ces agents qu’ils commettaient un abus et que j’en réfèrerais aux autorités concernées. »

Se sentant humiliée, n’arrivant pas à digérer les insultes, Sarah ne voulait pas rester les bras croisés. Elle explique que le lendemain, elle se trouvait rue Léoville L’Homme, à Port-Louis, dans un magasin. Il était 13 h 40. Elle allègue avoir remarqué la même équipe de policiers. « Ils se sont arrêtés devant ma moto qui était garée sur un parking.  Zot dir sa mem motosyklet-la  sa. Lev li nu ale. »

Et Sarah de soutenir : « J’estime être victime d’une persécution et d’actes d’intimidation de la part de cette équipe de policiers. J’ai déjà déposé une plainte aux Line Barracks. Je demande aux responsables, au Commissaire de Police de visionner les caméras de surveillance placées sur nos routes pour voir comment ses officiers agissent. Je les invite à prendre des actions disciplinaires contre ces agents. »

Du côté du Police Press Office, on nous informe que la police référera le cas à la Police Complaints Commission pour qu’une enquête soit ouverte, afin de faire la lumière sur cette affaire. L’officier ajoute que la victime peut également déposer une plainte auprès de la Commission nationale des droits humains.

 

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