Accusée de vol à 10 ans - Les grands-parents : «C’est une affaire montée de toutes pièces»

Claire (prénom modifié), âgée de 10 ans, a été interpelée par la police de Rivière-du-Rempart en début de semaine. La voisine l’accuse du vol de sa tablette. Pour les grands parents, qui s’occupent d’elle, toute cette affaire a été montée de toutes pièces dans le but de leur nuire. « Notre petite fille s’est fait piéger », disent-ils.

Voilà environ un an que Jean (prénom modifié), 84 ans, et son épouse âgée de 83 ans ont recueilli, sous leur toit, la fille de leur fils. « La petite est une enfant traumatisée », nous explique le grand-père. Ses parents se sont séparés et ont chacun refait leur vie. Si le père a été s’installer à l’étranger, la mère, elle, est toujours au pays. Quand Claire vivait avec sa mère, celle-ci ne prenait pas soin d’elle. C’est ce qui a permis à la fillette d’être victime, l’année dernière, d’une agression sexuelle commise par le compagnon de sa mère. « Nous n’avons eu d’autre choix que de prendre la petite chez nous », dit le grand-père.

Dans quelles circonstances la tablette de la voisine s’est-elle retrouvée en possession de Claire ? Pour prouver que c’est un coup monté, Jean a donné les explications suivantes à la police. « Il y a un an environ, une Française et un Allemand sont venus s’installer dans le secteur où nous habitons. Ils n’aiment pas nos chiens et nous ont même dénoncés auprès de la société protectrice des animaux. Il y a eu des accrochages entre nous et nous avons aussi fait l’objet de menaces », affirme-t-il.

Bien que les relations entre les deux familles ne soient pas au beau fixe, il se trouve que Claire s’est, elle, liée d’amitié avec la fille du couple d’étrangers, qui a le même âge qu’elle. « Il arrive que notre fille se rende chez les voisins pour jouer avec sa copine. On ne pouvait imaginer qu’un tel événement allait venir nous bouleverser », admet Jean.

Au début de la semaine, la Française a été rapporter à la police le vol de sa tablette et a accusé notre fille d’en être l’auteur. La police n’a pas tardé à débarquer. La fillette a été interrogée et a accepté avoir pris l’appareil. Elle a été relâchée sur parole. Le dossier de l’enquête sera soumis au Directeur des poursuites publiques pour décider de la marche à suivre.

Les grands-parents sont outrés et expliquent pourquoi leur petite fille n’a pas dérobé la tablette. « Elle m’a dit que c’est la dame elle-même qui la lui a remise entre les mains. Pourquoi aurait-elle pris la tablette, alors qu’elle ne manque de rien. La télévision, un téléphone portable et un ordinateur, tout cela est mis à sa disposition. »

La petite Claire, qui a dû suivre un traitement psychologique après ce qu’elle a enduré chez sa mère, se voit maintenant confrontée, à son âge, à un autre problème. Cela alors qu’elle est en pleine période d’examens. Les grands-parents, qui ont leurs propres soucis, sont désemparés. « Ou kone ki kalite mizer nou pase ! Mwa mo malad ek mo misie fek fer enn loperasion pou kanser. Ces gens-là devraient avoir honte d’avoir agi de la sorte », lâche la grand-mère.

Malgré leur âge avancé, ils disent vouloir se battre pour que leur petite-fille soit lavée de tout blâme et qu’elle puisse mener une vie normale.