Actualités

Accusé d’avoir tué son épouse: un quinquagénaire acquitté

Un quinquagénaire a été disculpé, le jeudi 11 août 2016, par le magistrat Azam Neerooa, en cour intermédiaire. Il répondait de l’agression mortelle de son épouse, âgée de 37 ans, le 6 octobre 2005, à Rivière-des-Galets. Il était poursuivi pour coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Lors de son procès, il a plaidé non coupable.

Publicité

La défunte avait quitté le toit conjugal pour aller vivre chez son beau-frère, à Camp-Charlot. Elle avançait qu’elle était battue par son mari.

Alcoolisme chronique

Dans des dépositions produites en Cour, le quinquagénaire a expliqué que le 6 octobre 2005, il est allé à la rencontre de son épouse à Rivière-des-Galets, à 21 heures. Selon lui, celle-ci l’aurait insulté. Vexé, il l’aurait poussée contre un mur et lui aurait infligé des coups. Il lui aurait même donné des coups au ventre et la femme aurait crié. Mais personne ne serait venu à son secours. Le quinquagénaire a déclaré que c’est sa sœur qui l’a informé du décès de sa femme, le 14 octobre 2005.

Or, le fils du quinquagénaire a déclaré en Cour que le 6 octobre 2005, il a conduit son père à Camp-Charlot. Puis, ce dernier est retourné à Surinam, le même jour, vers 18 heures. Il a déclaré que sa mère est restée à Camp-Charlot et qu’il est retourné à Rivière-des-Galets. De son côté, le beau-frère de la victime a confirmé que la victime est restée à Camp-Charlot durant la nuit du 6 octobre 2005. Il a ajouté que le quinquagénaire n’était pas venu ce soir-là et qu’il n’a vu personne agresser la trentenaire.

D’autre part, l’ancien médecin légiste en chef, le Dr Satish Boolell, avait attribué le décès de la victime à une exsanguination suivant des lacérations au foie. Un médecin a déclaré en Cour que la défunte était un de ses patients en 2005. Elle a suivi un traitement pour une insuffisance hépatique secondaire due à l’alcool et pour l’hépatite C.

Il a ajouté qu’elle a été régulièrement admise pour l’hépatite C et la maladie du foie associée à l’alcool. Il a affirmé que le foie de la victime avait été entièrement affecté et qu’elle avait atteint un stade grave. Le médecin a précisé que l’alcoolisme chronique et l’hépatite C ne causent pas de lacération du foie, qui aurait pu être le résultat d’un coup ou d’une chute par exemple.

La Cour a pris en compte des avis médicaux sur le décès de la trentenaire. Dans son jugement, le magistrat soutient qu’il n’y a aucun lien entre l’agression et la mort de la femme. Il n’y a surtout aucune preuve directe incriminant l’accusé. Ainsi, il a conclu que l’acte d’accusation n’a pu être établi.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !