Padaruthsing Guness, âgé de 55 ans, a retrouvé la liberté conditionnelle le mercredi 21 juin. Le conducteur, arrêté après l’accident qui a coûté la vie à sir Bhinod Bacha, 82 ans, le samedi 17 juin dernier sur l’aire de stationnement d’Orchard Centre, à Quatre-Bornes, dit regretter ce qui s’est passé ce jour-là.
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Père de deux enfants encore au collège, ce drame l’a profondément bouleversé. « C’est la première fois que j’ai des ennuis avec la justice », confie-t-il. Padaruthsing Guness, domicilié à Sodnac, ne s’attendait pas un jour à vivre un tel cauchemar. Le 17 juin est une date qu’il n’est pas près d’oublier. « J’ai déposé mon fils pour ses leçons particulières dans le quartier, puis j’ai garé ma voiture sur l’aire de stationnement à Orchard Centre. Je me suis rendu au marché un instant pour prendre quelques légumes », raconte le conducteur.
Une fois terminé, il est retourné à sa voiture. « Je devais reprendre mon fils et le déposer chez un autre professeur pour d’autres leçons », dit-il. Mais en cours de route, le malheur a frappé. « Je sortais quand il y a eu ce drame », relate avec peine le père de famille. Il n’a pu éviter l’impact avec sir Bhinod Bacha. Grièvement blessé, ce dernier, qui était à pied, avait alors été admis à l’hôpital de Candos pour des soins. Mais quelques heures plus tard, le conseiller du Premier ministre a rendu l’âme.
« Monn pass dan moman difisil. Premie fwa ariv mwa sa. Mo pa ti expek enn zafer koumsa pou ariv mwa. Mo ena regre », lâche le conducteur de la voiture impliqué dans cet accident mortel. Il n’avait pu voir ses enfants. « Monn fer kat zour dan selil kot mo pann trouv mo bann zanfan », soupire-t-il. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution de Rs 11 000 le mercredi 21 juin. Ce qui s’est produit reste dans un coin de sa tête. « J’y pense souvent ».
La police de Quatre-Bornes, en charge de cette enquête, avait effectué une reconstitution des faits le jour même de l’accident. Le cellulaire du chauffeur sera prochainement examiné. Les enquêteurs veulent déterminer si au moment des faits, il n’aurait pas été distrait par un appel. « J’ai été soulagé de pouvoir retourner chez moi et être avec mes enfants », avance ce veuf.
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