Pascal Lascar, un habitant de Sainte-Croix, broie du noir depuis le mardi 4 octobre. Il a été gravement blessé à la main avec une meuleuse, sur son lieu de travail, une entreprise de métal située à Riche-Terre.
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Le jeune ouvrier de 28 ans porte une profonde entaille au poignet gauche. Il a trois doigts paralysés. Il déplore le manque de compassion de son employeur.
Le sort s’acharne sur Pascal Lascar, qui avait chuté d’un échafaudage en juillet. Le disque de la meuleuse qu’il utilisait lui a coupé la main gauche. « Je n’avais aucune protection. Le patron ne nous a jamais donné de gants pour travailler. Ce n’est que le jour de l’accident que des collègues m’ont appris qu’il en avait distribué à certains », déclare le jeune homme.
C’est surtout l’attitude de son employeur qui l’a choqué. « Toutes les activités se sont poursuivies comme si de rien n’était après l’accident. Business as usual. Moi, je souffre,mes capacités physiques sont réduites, mes doigts ne fonctionnent plus normalement. Je ne sais d’ailleurs pas si je pourrai reprendre ce boulot… »
Lorsque son employeur lui propose de verser l’intégralité de son salaire du mois d’octobre, Pascal Lascar croit pouvoir trouver une lueur d’espoir. « Je croyais que c’était un geste de compassion, d’autant plus que cet accident s’est produit sur le lieu de travail. J’ai été surpris en apprenant que cette somme, je devrais la rendre une fois que j’aurais repris le boulot. Elle sera directement déduite de ma paye. Comment est-ce possible ? Où est donc la responsabilité de la compagnie dans ce cas ? Ne doit-elle pas veiller au bien-être de ses employés ? »
Selon Thakoorparsad Bhoyroo, commissaire adjoint de la Sécurité sociale, « l’employeur n’aura pas le droit de réduire le salaire de l’employé ». Il explique que l’employé contribue au National Pensions Fund (NPF) à hauteur de 3 % de ses salaires, y compris 1 % au National Savings Fund (NSF), alors que l’employeur doit contribuer à hauteur de 6 % du salaire au NPF ; 2,5% au NSF et 1 % au Training Levy. « Lorsque l’employé est blessé et bénéficie d’un injury leave, l’employeur a le devoir de lui payer 14 jours de salaire. La Sécurité sociale se chargera alors du reste, en lui payant 80 % du salaire. »
Moyen de transport
Le Bureau du Travail précise : en cas d’incident sur le lieu de travail, selon l’Employment Rights Act, un moyen de transport doit être mis à la disposition du travailleur blessé afin qu’il puisse être transporté à son domicile, à l’hôpital ou à une autre institution. « Il importe que chaque employé contribue au NPF pour bénéficier de l’injury leave. Le blessé doit, en premier lieu, informer son supérieur hiérarchique de cet incident avant de se rendre à l’hôpital. Puis, il doit en informer la Sécurité sociale. L’employeur devra veiller au respect des règlements », ajoute Amrita Goinden du ministère du Travail.
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