Les proches d’une ancienne employée d’Air Mauritius avaient intenté un procès à la Compagnie nationale de transport et à la State Insurance Company of Mauritius. Ils tenaient la société de transport pour responsable de la mort d’une des leurs dans l’accident de Sorèze de 2013. Un accord a été trouvé dans l’affaire.
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L’époux et le fils d’une ancienne cadre d’Air Mauritius estiment avoir subi d’énormes préjudices suivant la mort subite de cette dernière en 2013. La femme, qui travaillait comme Chief Officer Administration à la compagnie nationale d’aviation depuis 24 ans, est décédée dans l’accident de Sorèze survenu le 3 mai de cette année-là et ayant fait dix morts. Ses proches avaient saisi la Cour suprême pour intenter un procès à la Compagnie nationale de transport (CNT) et à la State Insurance Company of Mauritius (Sicom), société assurant la CNT.
Père et fils leur réclamaient Rs 26,4 millions de dommages. À l’appel de l’affaire le 28 mars 2019 en Cour suprême, les parties ont révélé qu’un accord avait été trouvé. La CNT et la Sicom ont convenu d’un montant avec la partie adverse pour le dédommagement. Le montant n’a toutefois pas été divulgué.
Dans leur plainte, père et fils tiennent la CNT pour responsable de l’accident. Ils estiment que la société de transport a failli à sa tâche de veiller à ce que l’autobus soit apte à prendre la route alors que, disent-ils, elle avait été informée qu’il y avait un problème de freins.
Suivi psychologique
L’époux de la défunte fait valoir dans sa plainte que ce jour-là, elle a pris l’autobus immatriculé 4263 AG 07 à l’arrêt situé près de la municipalité de Quatre-Bornes, vers 9 heures. Il raconte qu’il n’a pas pu la déposer en voiture au travail au bâtiment d’Air Mauritius, comme à l’accoutumée, car il devait assister à un atelier résidentiel à l’hôtel Long Beach tôt le matin.
Vers 11 heures, il a reçu un appel de sa belle-sœur lui demandant de se rendre de toute urgence à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo à Port-Louis parce que son épouse avait été victime d’un accident de la route. Il y est arrivé à 12 h 30. Il n’a pu que constater le décès de sa femme.
Cette dernière, dit-il dans sa plainte, percevait une rémunération mensuelle de Rs 53 746 à Air Mauritius. Leur fils, poursuit-il, qui est un ancien élève du collège Royal de Port-Louis, a connu un revers dans ses études suivant ce drame. « Admis à l’université de Kent, il a dû interrompre ses études. Il n’arrivait pas à se concentrer. Il a dû suivre un traitement psychiatrique et psychologique. Il a pris une année sabbatique. Il n’est toujours pas parvenu à remonter la pente », indique le père dans sa plainte.
Il chiffre les pertes encourues, par rapport aux difficultés qu’a connues son fils dans ses études, à Rs 10 millions. À ce montant, il ajoute la somme de Rs 6 millions représentant, selon lui, la perte de revenus de la famille suivant le décès de sa femme. Les proches de la victime étaient représentés par Me Maxime Sauzier, Senior Counsel et Sivakumaren Mardemootoo, avoué.
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