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Accident de la route à Cotteau-Raffin - Un passager : «Si sofer pa ti zigzage, larou pa ti pou klate»

Un terrible accident de la route a coûté la vie à un bébé de 10 jours. Le conducteur de la voiture dans laquelle se trouvait le nourrisson attribue ce drame à un pneu crevé. Michel, le compagnon de la mère de l’enfant, martèle que l’accident aurait pu être évité « si sofer-la pa ti fer zigzag ». 

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Née il y a à peine dix jours, une petite fille est décédée dans un accident de la route lundi, à Cotteau-Raffin. La Kia Picanto dans laquelle elle se trouvait avec cinq adultes, un mineur de 15 ans et deux autres enfants en bas âge a percuté un arbre avant de faire plusieurs tonneaux. Tous les occupants, incluant Élodie Jules, 19 ans, la mère du bébé, ont été conduits d’urgence à l’hôpital Yves-Cantin à Rivière-Noire. Blessée et hospitalisée, la mère est en état de choc.

Quant à Jason K. V., le conducteur, il a passé un alcootest qui s’est révélé négatif. Après avoir passé la nuit en cellule, ce Quatrebornais de 22 ans a comparu devant le tribunal de Bambous sous une accusation provisoire d’homicide involontaire. Il a affirmé aux policiers qu’un pneu crevé est à l’origine de l’accident.

Mais pour Michel, le compagnon d’Élodie Jules, la mère de l’enfant, ce drame aurait pu être évité : « Si li (le chauffeur, NdlR) pa ti fer zigzag, larou-la pa ti pou klate. » Pour bien comprendre ce qui s’est produit, il faut remonter à la journée fatidique du lundi 16 octobre. Élodie Jules et ses enfants, qui se trouvaient avec son compagnon à Cotteau-Raffin, s’apprêtaient à mettre le cap sur Quatre-Bornes quand un proche a proposé de les déposer. « Un proche nous a proposé un lift dans sa voiture. Il se rendait à La Preneuse », raconte Michel.     

Vers 11 heures, la petite tribu, dont le nourrisson, se met en route pour la ville des fleurs. Jason K. V., conduisait la voiture. « Li ti pe roul trankil. Apre linn komans fer papiyon ek loto la. Linn roul dan gos dan drwat. Nou finn demann li arete », explique Michel. Mais au cours de la manœuvre, le conducteur a perdu le contrôle du véhicule. « Enn sel kout linn derape. Loto-la inn tap ek pie. Linn devire apre linn kraz ek enn gro pie. »

La petite gisait sur l’asphalte

Après l’impact, les passagers se sont retrouvés pris au piège dans la voiture. « J’étais le seul à être conscient. Je me suis extirpé du véhicule », poursuit Michel. Une fois libéré, il a constaté que le bébé de sa compagne gisait sur l’asphalte. « Ti bebe-la finn tom deor kan nounn tape. Monn gagn enn kou dan mo zepol drwat. Monn pran bebe-la ek mo lame gos », se souvient-il.

Des automobilistes ayant assisté à toute la scène ont accouru pour leur porter secours. Tous les occupants de la voiture, y compris le bébé, ont été conduits d’urgence à l’hôpital Yves-Cantin à Rivière-Noire. Un autre bébé, qui est, lui, âgé de dix mois, a été grièvement blessé, de même qu’une adolescente.

« Le personnel soignant m’avait dit que le nourrisson n’avait rien », martèle Michel. Mais la petite a poussé son dernier soupir dans l’après-midi même. L’autopsie pratiquée lundi matin attribue le décès à de multiples blessures. Mandée, la police de La Gaulette a soumis le chauffeur à un alcootest qui s’est révélé négatif.

Christophan Firmin : «Je perds mon second enfant»

Christophan Firmin, 29 ans, le père de la fille de 10 jours, est sous le choc. « Nous nous sommes séparés, mon ex-compagne et moi, il y a environ six mois. Élodie Jules était enceinte. C’est dur. En neuf mois, c’est le second enfant que je perds », confie-t-il en larmes. Le jeune homme a perdu son fils de 18 mois dans des circonstances tragiques le 9 février dernier. Son ex-compagne et lui avaient retrouvé le corps sans vie du petit Ezra dans une ferme à La Marie. L’enfant gisait dans une flaque d’eau. Dans un premier temps, Christophan Firmin et Élodie Jules avaient soutenu que l’enfant s’était noyé. Mais l’autopsie avait attribué le décès à un œdème pulmonaire et cérébral. Le couple, soupçonné de maltraitance, avait été arrêté. Il avait nié avoir maltraité l’enfant et avait été libéré sous caution sept jours après le drame.

 

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