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Accident à Beau-Vallon en juin dernier - Thais : un bébé miraculé

Monique s’occupe de sa petite fille et de sa fille Quincy.

Le 7 juin, vers 15 h 30, un enfant a été projeté sur l’asphalte, lors d’un accident de la route à Beau-Vallon. L’impact a été d’une rare violence, la voiture méconnaissable. Il y avait quatre personnes dans le véhicule. Reportage.

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Quincy Pompeia s’est réveillée après avoir passé deux semaines dans le coma. Après l’accident à Beau-Vallon, en juin, la police de Mahébourg et le Service d’aide médicale urgente avaient été mandés. 

En attendant leur arrivée, des volontaires avaient porté secours aux occupants de la voiture. Le bébé, qui était tombé sur le bas-côté de la route était en pleurs. Les occupants de la voiture, y compris l’enfant, ont été conduits à l’hôpital Jawaharlal-Nerhu, à Rose-Belle. Ils étaient tous blessés. L’état du bébé était jugé inquiétant, tandis que Quincy, sa mère avait sombré dans le coma. 

Depuis les occupants de la voiture sont rentrés chez eux. Quincy, 38 ans, et son enfant Thaïs, 1 an, sont suivies de près par Monique, la mère de la jeune femme. Dans leur modeste demeure à Camp-Le-Juge, à Forest Side, c’est dans le salon qu’un lit a été placé, et Monique ainsi que sa fille y passent leurs nuits. Cette dernière tient sa petite fille dans ses bras. C’est un bébé miraculé. Malheureusement, elle a été séparée de sa mère pendant deux mois. À la suite de l’accident, cette dernière a été clouée au lit, à cause de ses multiples blessures. Elle était dans l’incapacité de s’occuper de son enfant. La fillette mène une vie normale même si ses parents craignent qu’elle garde quelques séquelles de l’accident. « Elle a été gravement blessée à la tête lorsqu’elle a été projetée sur l’asphalte. Elle a passé plusieurs jours à l’hôpital avant de pouvoir rentrer chez elle », explique Monique.

Abandon d’emploi

Monique, une retraitée de 65 ans, a abandonné son emploi pour être au chevet de sa fille Quincy. Et elle raconte que son quotidien n’est pas évident. « Dès le réveil, je m’occupe de mes petits-enfants. Étant donné qu’elles sont en vacances, elles se réveillent plus tard. Par conséquent j’ai plus de temps pour aider ma fille à faire sa toilette », dit-elle. 

« J’ai travaillé comme femme de ménage pendant plusieurs années. Mais depuis l’accident, j’ai abandonné mon emploi. » C’est elle qui, depuis deux mois, a pris les devants pour s’occuper de l’enfant. 

« Ce n’est pas évident puisque je n’ai que ma pension de vieillesse pour subvenir à nos besoins. Mon gendre n’a pas encore repris le travail, à cause de sa blessure au bras. On lui a posé plusieurs points de suture. »

Plus que tout, Monique souhaite obtenir un lit médicalisé afin de pouvoir déplacer sa fille. « Elle est actuellement sur un lit à étage et c’est difficile de la déplacer, elle boit à l’aide d’une seringue. Je lance un appel à la générosité des Mauriciens afin d’obtenir des couches et des provisions, mais aussi un lit médicalisé. »

La mère toujours dans un état grave

Les deux premières semaines, après l’accident Quincy était inconsciente. « Lorsque j’ai repris connaissance, j’étais à l’hôpital. On se rendait chez des proches à Mahébourg et pendant le trajet, j’ai pris sommeil et mon enfant était dans mes bras. Je n’ai aucune connaissance de ce qu’il s’est passé », raconte-t-elle. 

Elle avait même oublié que son enfant était avec elle. « Lorsque j’ai appris que mes deux enfants ont été blessées lors de cet accident, j’ai fondu en larmes. Car j’étais inquiète pour elles. » 

Depuis qu’elle a quitté l’hôpital, sa mère l’héberge. Quincy craint de ne plus pouvoir être autonome. « Mon vœu le plus cher est de retrouver ma santé et de me débrouiller comme je le faisais auparavant », dit-elle. Sa santé est critique pour l’heure.
« J’ai beaucoup de douleurs à l’abdomen. J’ai eu cinq côtes cassées, des blessures aux cervicales et une épaule déboîtée, je ne peux me tenir debout puisque le côté gauche de mon corps est paralysé », explique-t-elle. 

Celle qui était mère au foyer voulait trouver un emploi avant la fin de cette année. Mais ses projets ont été chamboulés. « J’étais mère au foyer, car je m’occupais des enfants. J’avais commencé des démarches pour trouver un emploi pour soutenir mon époux financièrement. Malheureusement pour le moment ce ne sera pas possible. »

Elle souhaite qu’une attention particulière lui soit accordée à l’hôpital. « Je souhaite repasser au scanner. Car j’ai l’impression que ma santé se dégrade. » « Ed mwa pou grandi mo zanfan », ajoute-t-elle.

Les personnes qui souhaitent venir en aide à la retraitée et à sa fille peuvent les contacter sur le 5939 9105.

 

 

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