Accès à la Montagne du Morne: sur les traces des esclaves marrons

Après de longues années de tergiversations, la Montagne du Morne est désormais ouverte au public. Le site, décrété patrimoine mondial en 2008, est célèbre à cause des esclaves marrons qu’il a historiquement abrités. Il y avait foule le dimanche 24 juillet à la montagne du Morne pour l’inauguration du sentier donnant libre accès à ce lieu. Ils étaient nombreux à s’être donné rendez-vous pour être parmi les premiers visiteurs de ce site. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"23450","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-37289","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Acc\u00e8s \u00e0 la Montagne du Morne"}}]]Sans s’appesantir sur les difficultés antérieures, le Premier ministre adjoint Xavier-Luc Duval et le ministre des Arts et de la Culture Santaram Baboo ont remercié tous ceux qui ont œuvré pour rendre l’accès à la Montagne du Morne possible. Pour Xavier-Luc Duval, visiter ce site n’est pas qu’une simple randonnée. C’est une manière, selon lui, de célébrer le courage de ceux qui ont refusé la servilité et se sont réfugiés sur cette montagne. Le site permet de découvrir un pan de l’histoire de Maurice et de se plonger dans la douloureuse, mais productive période de l’esclavage. Xavier-Luc Duval a aussi souligné que bien que pénible, cette époque a été productive. C’est grâce à la main-d’œuvre servile que de nombreuses routes, bâtiments et infrastructures ont pu être construits. Afin de rendre hommage au travail des esclaves, il a annoncé que le ministère des Arts et de la Culture envisage d’installer des plaques commémoratives sur les bâtiments qu’ils ont bâtis avec l’inscription de la date de son édification. Pour le ministre Santaram Baboo, la Montagne du Morne n’est pas uniquement le symbole de résistance de l’esclavage, mais aussi une source d’inspiration pour les générations présentes et futures.

Grande prudence

Longue de 3,5 km, l’ascension de la Montagne du Morne n’est pas très pénible. Le sentier est bordé d’arbres et plantes, dont certains sont endémiques de la montagne. Le visiteur peut admirer les côtes ouest et sud de Maurice. Au bout de 2,5 km, il y a un plateau. Les plus téméraires et sportifs peuvent affronter une falaise de 1,5 km pour arriver à un endroit où une croix en métal a été installée, en mémoire des esclaves. Le terrain y est accidenté et la plus grande prudence est recommandée. La visite de la montagne doit se faire avec des guides de la Tourism Authority. Les éventuels randonneurs doivent se renseigner auprès du Morne Heritage Trust Fund en appelant le 451 5759, le 451 5799 ou par courriel : lemorneheritage2@gmail.com