Plusieurs hauts fonctionnaires bénéficiant de « chauffeur-driven cars » sont dans le collimateur de l’Independent Commission Against Corruption (Icac). Ils sont soupçonnés d’abus de pouvoir et de vol d’argent de l’État.
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Dans la journée du jeudi 10 janvier, un haut-fonctionnaire a été interrogé « under warning », au Réduit Triangle. Cet ancien Chief Executive Officer d’un ministère a été entendu brièvement, avant de quitter les locaux de l’Icac. L’interrogatoire a été reporté à la demande du fonctionnaire qui a fait part de son intention de revenir à l’Icac en compagnie d’un homme de loi. Les hommes de Navin Beekarry sont en possession des « log books » liés à l’utilisation de ces véhicules. Ces abus reprochés à certains fonctionnaires auraient fait encourir des pertes à hauteur de Rs 1,2 million à l’État.
Depuis 2018, l’Icac a eu vent de ces méfaits et s’était livrée aux vérifications des informations obtenues. Cet exercice tourne autour de l’implication de hauts fonctionnaires principalement de deux ministères, qui ont bénéficié de « duty free » pour l’achat de leurs voitures. Or, selon les informations et éléments glanés par l’Icac, ces derniers se déplacent à bord des voitures de fonction conduites par des chauffeurs des ministères concernés. Leurs voitures, qui ont bénéficié du privilège hors taxes, sont soigneusement gardées à la maison ou sont des fois utilisées par des tierces personnes.
L’Icac est aussi sur la piste d’un haut fonctionnaire qui utilise deux véhicules de l’État et qui bénéficiait d’un chauffeur mis à sa disposition. Selon l’Icac, cette pratique constitue un abus de pouvoir. Les deux véhicules ont coûté respectivement environ Rs 500 000 et Rs 700 000 à l’État. Le salaire du chauffeur et le coût du carburant ne sont pas inclus dans cette somme déboursée par l’État. À ce stade de l’enquête, l’Icac devrait s’orienter vers d’anciens fonctionnaires. Ces retraités seront appelés à s’expliquer aux enquêteurs dans les jours à venir.
Les hauts fonctionnaires ciblés sont affectés dans un ministère spécifique. Depuis plusieurs mois, l’Icac a ouvert cette enquête. À ce jour, les enquêteurs sont déjà en possession de plusieurs documents, dont les « log books », qu’ils comptent utiliser comme preuves pour la suite de l’enquête.
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