Un homme d’affaires de Rose-Hill soutient avoir été malmené, le 23 décembre 2016, par la Tornado Squad. Il affirme que cette unité aurait fait preuve d'abus en saisissant ses marchandises « illégalement ». Dix mois après les faits, le businessman contre-attaque et réclame Rs 3 millions de dommages devant la Cour suprême.
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Cet homme d’affaires a déposé une plainte à la Cour suprême, le 12 octobre 2017, contre l’État, un constable, un caporal et une policière. Il leur réclame conjointement Rs 3 millions de dommages pour abus de pouvoir. Le businessman estime avoir été malmené par la Tornado Squad qui aurait saisi « illégalement » ses marchandises.
Le procès sera appelé, le jeudi 23 novembre, devant cette instance suprême. Le Rosehillien a retenu les services de l’avocate Lovendra Nulliah et l’avoué Dev Cowreea. Dans sa plainte, il relate l’incident qui s’est produit, le 23 décembre 2016, à quelques jours de la Noël. Il dit avoir été malmené par la Tornado Squad.
Ce directeur de compagnie privée soutient qu’il est engagé dans l'importation et la distribution d’ustensiles de cuisine depuis plus de trente ans. Sa compagnie a son siège à Port-Louis. Le 23 décembre 2016, l’homme d’affaires raconte avoir garé son van vis-à-vis de son bâtiment pour décharger ses marchandises. Il avait déposé un récipient en plastique, contenant 144 verres, sous la véranda d’une boutique voisine. Il soutient que le récipient était recouvert d’un morceau de carton.
Soudain, fait ressortir l'homme d'affaires, une femme s’est approchée de la boutique voisine où il avait déposé certaines marchandises. « La femme a soulevé le récipient contenant les verres. Je suis allé vers elle et je l’ai interrogée sur sa présence et son identité. La dame ne m’a donné aucune réplique. Elle s’est contentée de prendre mes boîtes et de s’en aller avec », explique le plaignant.
« Humiliation »
C’est alors que l’homme d’affaires aurait demandé à la femme si elle était de la police ou une employée de la mairie de Port-Louis. Toujours aucune réponse à sa question.
La foule s’est entre-temps rassemblée autour d’eux, selon le plaignant. C’est alors que la femme lui a montré un insigne qu’il n’a pas eu le temps de lire.
Le businessman soutient qu’il lui a demandé de décliner son identité. C’est bien après qu’il a compris qu’elle était une policière. Puis le plaignant dit avoir été confronté à un homme portant un tee-shirt jaune, identifié, par la suite, comme un caporal.
Le Rosehillien souligne avoir demandé au caporal si la femme pouvait lui montrer son insigne. Le caporal se serait mis en colère et, sur un ton violent, aurait demandé à « ses hommes » de le conduire aux Line Barracks, à Port-Louis. Sur un ton sarcastique, il lui a indiqué qu’au poste de police ses hommes lui déclineraient leur identité.
Le plaignant souligne avoir résisté aux policiers. C’est alors que « les hommes » du caporal l’ont malmené et ont tenté de le forcer à monter dans leur fourgonnette, avant d’être conduit aux Casernes centrales.
L'homme d'affaires soutient que c’est bien après qu’il a appris que les hommes qui l’ont agressé sont des éléments de la Tornado Squad qui interviennent normalement auprès des « marchands ambulants » qui violent la loi. Il dit n’avoir récupéré aucune de ses marchandises saisies par cette unité.
Pour le plaignant, la Tornado Squad a agi « illégalement et injustement » en saisissant ses marchandises. « Cette unité a commis un abus de pouvoir en me malmenant. » L’homme d’affaires affirme avoir été humilié ce jour-là et avoir subi des préjudices. « Il y a eu faute de la part des policiers de cette unité, des préposés de l’État. » D’où sa réclamation de Rs 3 millions contre l’État et trois des membres de cette unité : un constable, un caporal et une policière.
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