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Abolition des quotas en septembre : le secteur sucrier doit se trouver de nouveaux marchés

Le secteur sucrier abordera une étape cruciale après l’abolition des quotas sucriers en septembre. Maurice est à la recherche de nouveaux marchés. Les 50 000 hectares sous culture de la canne doivent être en mesure de produire 400 000 tonnes de sucre.

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Le Syndicat des sucres assure que le secteur sucrier reste viable. Son président Kreepalloo Sunghoon le confirme : « La canne à sucre aura toujours sa raison d’être, mais il faut modifier les stratégies. Si l’on ne change pas notre façon d’opérer, le secteur ne survivra pas. Les distributeurs vendaient notre sucre mauricien. Ce ne sera plus le cas avec l’abolition des quotas sucriers en septembre 2017 », dit-il.

Un nouveau système de marketing devra démarrer. « Nous recherchons de nouveaux marchés. Nous voulons un contact direct avec nos clients. Il faudra trouver de nouvelles solutions. Sinon ce sera très difficile pour les petits pays », explique-t-il.

Le président insiste sur la nécessité de diversifier les marchés. « Il ne faut plus dépendre de nos marchés traditionnels, comme l’Europe. Il faut pénétrer les marchés d’Afrique, d’Amérique, de l’Inde, voire de Chine. On peut vendre des sucres spéciaux aux pays de l’Extrême-Orient. Une fois ce marché exploré, ce ne sera pas un problème pour exporter notre sucre. » Il faut aussi voir si tous les marchés émergents sont profitables. Un tiers des sucres commercialisés sont des sucres spéciaux et le reste des sucres raffinés.

Autre méthode pour viabiliser le secteur : revoir les coûts de production. « Ces 15 dernières années, de nombreux planteurs ont délaissé leurs champs, la culture n’étant plus viable. Il faut valoriser les produits de la canne et revoir les revenus perçus avec la vente de la bagasse. Tous les acteurs du secteur se regrouperont pour voir comment valoriser le secteur », ajoute-t-il.

Le ministère de l’Agro-industrie a fait l’inventaire des terres sous culture de la canne et qui ont été abandonnées. Premier constat : 10 000 hectares de terres ont été abandonnés. Le ministère souhaite se réapproprier ces parcelles pour les rendre productives.

Ces terres étaient autrefois sous culture de la canne. Une source proche du dossier indique qu’il faut un minimum de terres sous culture de la canne. « Il est impératif de préserver au minimum 50 000 hectares sous culture de canne, afin de produire au minimum 400 000 tonnes de sucre. La canne est essentielle pour produire du sucre, de la bagasse et de l’éthanol », insiste notre source. « Dans un premier temps, ces terres seront allouées à la culture de la canne et à d’autres projets. »

 

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