Interview

Abdel Ruhomutally, Managing Director de GFA Insurance : «Peu de propriétaires de maisons sont couverts par une assurance»

Abdel Ruhomutally

Abdel Ruhomutally, Managing Director de GFA Insurance, est en faveur d’une campagne visant à conscientiser les Mauriciens sur la nécessité d’assurer leurs maisons. Il recommande même que cela devienne une obligation légale.

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Nous avons constaté que malgré l’alerte III, des véhicules non officiels ont circulé sur les routes. Il y a même eu un mort à la suite d’une sortie de route, alors que le pays était déjà passé en alerte cyclonique. Que risquent ces chauffeurs et leur voiture en cas d’accident survenant en l’absence de couverture contre les cyclones ?
Déjà, il faut savoir qu’il est interdit aux voitures de maître de circuler alors que l’alerte III est en vigueur. La police peut prendre un chauffeur en contravention si tel est le cas. Il y a des situations dans lesquelles un autobus qui a terminé sa journée rentre au garage. Je ne sais pas combien d’heures additionnelles la loi l’autorise à conduire son véhicule.

Depuis l’affaire Kaya, des compagnies d’assurance ont introduit les couvertures Riot, Cyclone and Flooding. Il faut savoir que pour en bénéficier, il est impératif d’opter pour une assurance tous risques. La couverture Riot, Cyclone and Flooding permet de rouler en temps cyclonique en cas de force majeur. Pas pour aller à la mer, mais pour le transfert d’un malade ou pour un retour précipité à la maison après une visite chez de la famille, par exemple.

En tant qu’assureur, dans quel segment automobile pensez-vous qu’il y aura plus de réclamations ?
Ces dernières années, nous avons constaté un vif intérêt pour une couverture contre les inondations. Il y aura donc sûrement bien des réclamations pour cette catégorie de véhicules qui ont été endommagés par de grosses pluies.

Quel bilan dressez-vous du passage de Berguitta ?
Beaucoup de maisons ont été affectées, bien que peu de propriétaires soient couverts alors qu’ils auraient pu bénéficier d’une police d’assurance dont le coût est accessible. Il faudra mieux conscientiser la population. Le problème à Maurice est l’absence d’une législation pour contraindre les gens à adopter une culture de précaution. Des entreprises feront des réclamations pour des stocks perdus, mais l’ardoise ne sera pas aussi salée que l’on pourrait imaginer.

 

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