La porcherie de Jean-Ripolin Parsad, située à Grand-Gaube, est la cible de voleurs depuis plus de trois mois. Le montant du préjudice est estimé à Rs 150 000. L’éleveur déplore la manière dont se déroule l’enquête policière.
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Quarante-quatre bêtes d’élevage emportées. Jean-Ripolin Parsad est un éleveur désespéré. Il confie avoir signalé la disparition progressive de ses bêtes à la police depuis le mois de juillet. « En trois mois, 40 bêtes ont disparu. Dans la soirée du mardi 18 octobre, les voleurs ont encore frappé, emportant cette fois quatre autres cochons », raconte l’éleveur.
Jean-Ripolin Parsad dit avoir sa petite idée sur l’identité de la personne qui serait derrière ces vols à répétition. Il affirme d’ailleurs pouvoir aisément identifier ses bêtes. « Mes cochons diffèrent des autres sur le marché. Ils sont issus d’un croisement entre une race porcine importée d’Afrique du Sud et celle de La Réunion. Ils ont une robe blanche avec des taches noires, comme les dalmatiens. Les bêtes qui m’ont été volées sont âgées de trois à quatre mois. Dans six mois, elles seront considérées comme adultes et pourront être abattues et vendues sur le marché », s’inquiète Jean-Ripolin Parsad. Il craint fortement de ne pas retrouver ses bêtes.
Les voleurs, dans leur empressement, ont abandonné sur les lieux les outils qu’ils avaient emportés pour commettre leur forfait. L’éleveur déplore et s’inquiète toutefois de la lenteur de l’enquête policière. « La police n’a pas jugé utile d’envoyer des éléments du Forensic Science Laboratory pour effectuer des prélèvements d’empreintes sur les outils abandonnés. Pourtant, ce sont de précieux indices qui pourraient faire avancer l’enquête. Je l’ai dit à la police : « Je saurais reconnaître sans problème mes bêtes. Jusqu’à présent, aucun mandat de perquisition n’a été émis pour rechercher les bêtes disparues au domicile de la personne chez qui mes cochons auraient été aperçus. Tout le temps que dure l’enquête risque de me jouer un vilain tour si les bêtes atteignent l’âge adulte et sont abattues », s’inquiète-t-il.
Sollicitée pour un commentaire par notre rédaction, la police explique que « la durée de l’enquête dépend des éléments d’information recueillis. Nous devons d’abord vérifier les informations données. Comme mesure préventive, nous conseillons à cet éleveur de placer une clôture autour de sa porcherie pour restreindre l’accès. Il peut également recourir à un service de gardiennage. Les policiers en patrouille doivent effectuer des rondes. Ils ne peuvent rester toute une nuit à surveiller l’élevage de porcs de cette personne ».
Le service de communication de la police assure toutefois que l’enquête est en cours. Qu’une demande auprès du magistrat pour un mandat de perquisition se fera, s’il s’avère que les éléments obtenus confirment les soupçons de la victime. « Pour mener une perquisition, il faut de fort soupçons que les objets recherchés (les cochons) se trouvent bien chez l’individu en question », ajoute le chargé de communication.
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