18 ans de Radio Plus : «La libéralisation des ondes, salutaire pour Maurice», selon Alain Laridon, ancien parlementaire

En 2002, Maurice entre dans une nouvelle ère : trois radios privées émergent. Radio One émet pour la toute première fois le 12 mars, Radio Plus le 13 avril et Top FM le 31 décembre. La libéralisation des ondes se concrétise après une décennie de débats.

Au début des années 90, le ministre Jean-Claude de l’Estrac, l’homme d’affaires Germain Comarmond et le parlementaire Alain Laridon, sont parmi les premiers à militer pour la libéralisation des ondes. 

« Pendant longtemps, la station de radio-télévision nationale a eu le monopole de l’information. Quand le sujet des radios privées a été évoqué, beaucoup ont exprimé des craintes. Certains faisaient de la résistance», se souvient Alain Laridon. Pour lui, la libéralisation des ondes a été un grand pas en avant pour la démocratie et la liberté d’expression à Maurice. « La libéralisation des ondes a été salutaire pour Maurice », résume-t-il.

Alain Laridon fait ressortir que les différentes composantes de la société mauricienne se sont retrouvées dans les trois radios privées. Aujourd'hui encore, « elles contribuent à l’épanouissement des Mauriciens. Elles les accompagnent dans les grands évènements et les moments difficiles comme cette crise sanitaire à laquelle nous faisons face actuellement». 

Alain Laridon insiste sur le rôle citoyen des radios privées. « Elles aident les gens à résoudre leurs problèmes. Elles participent à la démocratie à travers des émissions au cours desquelles les auditeurs sont appelés à partager leur opinion. 

Les radios privées défendent une éthique de l'information, dont elles permettent la diffusion rapide. Même si, naturellement, « des règles strictes ont été mises en place pour éviter des dérapages, tant du côté des auditeurs que des radios privées elles-mêmes », explique Alain Laridon.

Indéniablement, l'arrivée des radios libres a ouvert l'espace médiatique. Alain Laridon constate ainsi que les radios libres ont créé un nouveau style de journalisme, voué à l'enquête, comme au traitement de l’information.