Cette année, l’établissement de Curepipe fête ses 140 ans. L’inauguration de nouvelles salles de classe et plusieurs autres activités sont à l’agenda.
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Ya de la fête dans l’air, au Collège St-Joseph à Curepipe. C’est le 140e anniversaire de l’établissement. À cette occasion, une nouvelle aile, comprenant une salle de classe ainsi qu’un atelier de design, a été inaugurée le mardi 25 avril. La plaque commémorative a été dévoilée par l’Abbé Hervé de St-Pern, représentant du Cardinal qui est un ancien élève du collège. Depuis 2001, le collège abrite un département pré-vocationnel.
Dominique Séblin, la rectrice, explique que c’était le projet phare de cette année. « Il a coûté Rs 4 millions et il est bon de souligner que ce bâtiment a été construit grâce à un emprunt bancaire et l’argent recueilli lors de nos trois derniers fancy-fairs. » Les salles de classes ont été équipées par l’hôtel The Residence et la MCB Forward Foundation. « Plusieurs activités sont au programme pendant l’année 2017, dont l’une visant à regrouper les anciens du collège. »
1877 : L’ouverture
Situé à l’arrière de la paroisse de Ste-Thérèse à Curepipe, le collège St-Joseph est fondé en 1877 par les Frères des Écoles chrétiennes. En 1875, alors que la malaria fait rage, Frère Vinoch, alors gouverneur de Pamplemousses, est contraint de s’établir à Curepipe. Il envisage de construire une maison d’éducation pour les jeunes garçons et il fait part de son projet au père Commerford, fondateur de la paroisse de Ste-Thérèse. Ils discutent de certaines conditions et le prêtre offre un terrain d’une acre au Frère Vinoch pour son projet.
Architecte de profession, il s’attelle aux plans de l’école. Le 15 janvier 1877, soit deux ans après, elle ouvre ses portes pour accueillir ses premiers élèves. Avec l’aide des Frères Lazare Marie, Louis Marie et Libérateur Gélase, le directeur Vinoch commence à enseigner aux garçons. Les débuts de l’établissement n’ont rien de brillant et les élèves étant peu nombreux, les supérieurs de l’établissement décident de mettre fin à l’expérience avant même la fin du premier trimestre. C’est la fermeture quelque temps après…
C’est sans compter Frère Vinoch qui n’est pas homme à se décourager. Il émet le souhait que les autres instituts de Maurice soient réunis à Curepipe pour former un collège. Sa demande est acceptée. En avril 1877, une école de Pamplemousses ferme ses portes pour fusionner avec le Collège St-Joseph. En juin 1877, le collège St-Jules de Mahébourg, fait de même. Ainsi, ces deux écoles rurales injectent du sang neuf à l’établissement curepipien à travers leurs ressources matérielles, leurs finances, leurs meubles et surtout du personnel supplémentaire et des élèves. La survie est donc assurée.
Manque d’espace
Par la suite, le collège devient trop petit pour accueillir les nombreux d’élèves qui en font la demande. Le brillant architecte Vinoch se remet à ses plans pour agrandir le bâtiment. Hélas, il ne peut voir le résultat car il meurt à la fin de novembre 1877. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le collège est réquisitionné comme hôpital de guerre et les élèves sont temporairement transférés au Collège Royal de Curepipe.
La devise du Collège St-Joseph, « Ad Altiora Cum Christo » (Plus haut avec le Christ) et son badge sont créés en 1940 par un élève, Max Boullé. En 1947, le collège obtient son premier lauréat. Il s’agit de Bernard Boullé. Bis repetita un an après avec son frère Michel Boullé.
Témoignages
Stephan Toussaint : «Une école de formation à la vie...»
« Le Collège St-Joseph n’est pas seulement un établissement scolaire c’est aussi une école de formation à la vie. Avant de terminer le HSC en 1993, j’étais un athlète de courses de fond. Le souvenir qui me reste en tête, c’est surtout les encouragements du recteur, Serge Ng Tat Chung, et des enseignants. C’est un cadre familial qui m’a permis d’être la personne que je suis, dotée d’un bon mental et qui avance avec le Christ, comme prôné par notre slogan. »
Jason Lily, artiste : «J’ai appris à vivre en communauté»
L’artiste Jason Lily a fréquenté le St-Joseph de 2000 à 2006. « Ces années passées au collège m’ont permis de me responsabiliser, de vivre la vie d’un sportif, d’acquérir des principes de vie et surtout d’apprendre à vivre en communauté. Cela m’a aussi aidé à me faire des amis, dans mes débuts dans la musique et de devenir l’artiste que je suis. »
Bruno Potannah, athlète : «Le collège m’a permis de pratiquer mon sport favori»
L’ex-athlète de haut niveau, Bruno Potannah, est un ancien élève. « Mon collège m’a permis de m’adonner à mon sport favori qu’est l’athlétisme et c’est ainsi que j’ai représenté l’île Maurice aux Jeux Olympiques en 1986. Cela m’a aidé tant sur le plan personnel que professionnel. Je suis maintenant professeur d’éducation physique au collège. »
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