Faits Divers

10,5 kilos d’héroïne saisis : la douane a laissé filer le conteneur de Tony Sam

Un conteneur importé par Anthony Steeves Sam, dit Tony, a été dédouané malgré un signalement de la Brigade antidrogue. Une enquête a été ouverte sur cette entorse.

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La police le soupçonne de gérer un réseau de drogue entre Madagascar et Maurice. Rentré au pays, dimanche, après un séjour dans la Grande île, Anthony Steeves Sam, dit Tony, était surveillé par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). Le marchand ambulant avait déjà été coincé avec de l’héroïne à Tana il y a 10 ans. Les Casernes centrales ont demandé aux services des douane de surveiller le conteneur arrivé sous un nom d’emprunt une semaine plus tôt.

Mais, le conteneur ayant été livré sans que l’Adsu n’en ait été averti, une opération a alors été montée mercredi, en vue de le prendre sur le fait. C’est ainsi que les enquêteurs ont pu mettre la main sur les 10,5 kilos d’héroïne dans un appartement de Trou-aux-Biches où l’habitant de Roche-Bois s’était rendu. Outre la drogue, dont la valeur marchande est estimée à 157,5 millions, une somme avoisinant les Rs 900 000, dont la majorité en livres sterling, a été saisie.

Tony Sam a été inculpé, en même temps que ses deux présumés complices, Pajany Andy Warren Mootoosamy, un chômeur de 29 ans et Veemaldev Gobin, un laveur de voiture de 31 ans, en cour de Mapou jeudi. Il devra s’expliquer sur ses va-et-vient dans le Grande-île et sur l’origine de la drogue. S’il ne parle pas, les trois téléphones portables saisis lors de l’opération de mercredi livreront leurs secrets.

Une enquête sera aussi diligentée pour déterminer comment un conteneur, soupçonné d’être bourré de drogue, ait pu être livré sans que l’Adsu n’en ait été avertie. D’autant que le suspect importe différents articles de Madagascar et qu’il a déjà été coincé avec trois Mauriciens, trois Malgaches et deux Kenyans lors d’une opération conjointe des brigades antidrogue mauricienne et malgache, en juin 2007. Les 850 grammes d’héroïne saisis, estimés à Rs 8,5 millions, laissaient penser aux enquêteurs qu’ils avaient affaire à un réseau régional de trafic de drogue.


Saisie des 157 kilos d’héroïne

En détention, Seewoochurn communiquait avec sa mère sur un portable Keshwin Manish Seewoochurn, un des suspects arrêtés par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) dans l’affaire des 157 kilos d’héroïne importés grâce aux bons soins de Navind Kistnah, a pu utiliser un téléphone à son aise, alors qu’il était détenu au poste de police de Quartier-Militaire. 

Il a passé des appels à sa mère, Renuka, et a échangé des textos avec celle-ci en début de semaine, ce qui lui a valu une inculpation pour entente délictueuse, jeudi. Arrêtée mercredi, la mère est passée aux aveux et a pu regagner son domicile après avoir été libérée sur parole. Traduite devant la cour de Rose-Hill jeudi, elle a dû régler une caution pour recouvrer la liberté. 

Une grosse opération a été menée mercredi pour retrouver le cellulaire utilisé par le camionneur, en vain. L’équipe de l’adjoint au commissaire de police Choolun Bhojoo et du surintendant Sharir Azima mène l’enquête pour déterminer l’identité du propriétaire de la carte SIM. 

La liste des appels passés par le suspect que Navind Kistnah présente comme celui qui venait récupérer de l’héroïne chez lui, à Petite-Rivière, est également recherchée. Des sanctions sont prévues pour les agents en faction lorsque les appels ont été passés par le camionneur.

 

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